Ces petits rêves enfouis.

Illustration d’un atelier ensoleillé avec des plantes vertes, une table en bois, un chat noir et blanc assis sur une chaise, réalisée en aquarelle.

J’aurais aimé être de celles qui créent. Qui sculptent, qui cousent, qui écrivent, qui peignent, qui transforment une idée en quelque chose de concret. Un atelier, du soleil qui traverse les vitres, un espace à moi. Pas de réunions, pas de délais, pas d’agenda surchargé. Juste du temps, de la matière et l’élan du moment.

Je m’imagine. Pieds nus sur un parquet qui craque, une tasse de thé tiède sur la table, un carnet ouvert, des pages griffonnées à la hâte. Des mains qui s’agitent, qui découpent, qui façonnent. L’esprit concentré, absorbé, porté par ce que certains appellent le flow. Ce moment où plus rien d’autre ne compte, où l’on oublie de regarder l’heure. Où l’on est juste là, totalement.

J’aimerais une vie où les journées ne filent pas comme du sable entre les doigts. Où le matin commence lentement, sans précipitation. Où l’après-midi ne disparaît pas en une succession d’obligations. Une vie où l’on prend le temps de respirer, d’écouter le vent, de sentir la chaleur du soleil sur la peau sans culpabiliser.

J’aimerais ne plus avoir cette sensation de toujours courir après quelque chose, sans même savoir quoi. Ne plus passer mon temps à jongler entre mille tâches, à remplir mes journées de cases à cocher. J’aimerais des silences qui ne soient pas vides, mais pleins. Pleins d’idées, de calme, de ce petit frisson qu’on ressent quand on est exactement là où on doit être.

Est-ce que j’idéalise ? Peut-être. 

Surement même que cette vie-là aussi a ses contraintes. Que même dans un atelier lumineux, il y aurait des jours sans inspiration. Que la liberté totale, c’est aussi un peu vertigineux. Que le doute ne disparaît jamais vraiment.

Et alors ?

Peut-être que ce sera plus chaotique, plus incertain, plus difficile que prévu. Peut-être que certains jours, je regretterai l’organisation millimétrée, la stabilité rassurante.

Mais peut-être aussi que ce sera mieux. Plus vrai. Plus moi.

Un jour, ce ne sera plus une envie vague, un scénario que je me joue dans la tête. Ce ne sera plus une conversation que je repousse, un projet que je laisse en suspens.

Un jour, ce sera mon quotidien ?

Le Muuch.

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