Voyage improvisé.
On a décidé de partir.
Comme ça, sur un coup de tête. Pas de longues réflexions, pas de listes minutieusement préparées, juste une certitude : on a besoin d’un break.
Hier après-midi, j’ai reçu un message de mon mari. « Ça te dit de partir après-demain ? Si t’es OK,on book ce soir. »
J’ai souri.
Avant, c’était notre truc, les voyages de dernière minute, les décisions prises sur un coup de tête, les billets réservés sans trop y penser. Ça faisait longtemps. Trop longtemps. Alors j’ai répondu oui sans réfléchir.
Et ça m’a fait du bien, cette spontanéité.
Depuis le milieu de l’automne, on enchaîne les virus comme d’autres enchaînent les épisodes de leur série préférée. Fièvre, toux, nez qui coule… Un cycle sans fin où, à peine remis, on replonge dans une nouvelle vague.
Pas de jaloux, on partage tout : elle tombe malade, on suit, parfois même on la devance. La crèche, c’est génial pour l’éveil, la socialisation, l’apprentissage. Mais c’est aussi un festival de microbes en libre-service, et honnêtement, je suis fatiguée de la voir malade.
Alors cette semaine, j’ai décidé de la garder avec moi. Une pause. Et miracle : son nez ne coule plus. Pour la première fois depuis des semaines, elle respire normalement, et nous aussi. Pas d’énième rhume, pas de fièvre qui monte en pleine nuit, pas de petit nez rougi à essuyer. Juste un moment d’accalmie, une sensation étrange de stabilité.
Ça ne durera sûrement pas, mais on s’y accroche.
Alors on part. Notre vol est à 15h demain. Rien n’est prêt. Absolument rien. La valise est encore vide, et moi, je suis clouée sur le canapé avec ma fille endormie contre moi, incapable d’avancer. Mais tant pis. On prendra l’essentiel pour elle, et pour le reste, on improvisera.
Là, maintenant, c’est ça qui compte. Une respiration. Une parenthèse. Un peu de soleil, peut-être, ou au moins un autre air à respirer. Un peu de distance avec ce quotidien où l’on jongle entre boulot, couches, biberons et thermomètres.
On verra bien. Mais on y va.
A bientôt !
Le Muuch.